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5 mai 2009

Dessous, c'est l'enfer

11. "Dessous c'est l'enfer" de Claire Castillon

Dessous, c’est l’enfer

Dessous, c’est l’enfer. Effectivement c’est une vraie descente en enfer à laquelle nous convie l’auteur. Tout d’abord l’héroïne, elle traverse la vie comme anesthésiée de sentiments, toute capacité d’aimer asséchée, elle décortique, épie, critique, « dévirilise » dans sa tête avec une minutie chirurgicale l’homme, ou devrais je dire l’âne, qui partage sa vie et à qui elle ne voue que mépris. Car, devrais-je le rappeler "tous les hommes sont des ânes", dixit l’héroïne et ce depuis trois générations dans cette famille. Elle n'y voit que le sujet de son prochain roman et tous les jours elle le dissèque sans rien en laisser paraître.

Les phrases sont tantôt longues, très longues, tantôt très courtes mais toujours mêlant dans une confusion difficile à suivre les personnages, les lieux et les époques. L’écriture est saccadée, froide et tortueuse comme l’esprit de l’héroïne. D’abord il y a la vieille (ca me fait penser à la famille de frida de Brel mais Frida elle tente de s'en sortir par l'amour). La vieille qui n’en finit plus de dénigrer, de détester et dont le but est de trouver le meilleur moyen de faire payer à son vieux sa présence à ses côtés depuis toutes ses années et les humiliations. Puis il y a le vieux, qui n’en peux plus de vieillir, la sénilité le gagne mais il reste bêtement attaché à sa vieille, mendie son affection et parfois laisse libre court à ses penchants vicelards. Le père, lui, tente de s’affirmer en chef de famille. La mère hypochondriaque avec des idées arrêtées sur tout et surtout sur sa propre mort n'a de cesse de transmettre ses névroses et angoisses à ses mômes. Et puis il y a la petite, comment voulez vous qu’elle sache aimer cette petite avec ses modèles d’ânes et de simili couples ?

J’ai bien failli abandonner ma lecture au bout des 10 premières pages. Pourquoi ? Trop froid,  trop tortueux, la cruauté et l’absence de sentiments qui parcourent ce roman est très difficile à supporter, les personnages emmêlés et tous autant à plaindre les uns que les autres. Un bien triste paysage qui est loin de ce que j’aime lire. Volontairement provocatrice, crue et à la fois cruelle parfois avec un soupçon de vulgarité dans le but évident de choquer, l'histoire de ces trois générations de femmes ont crée des monstres de froideur, de cynisme de méchanceté, de mesquinerie, de froideur. Absolument aucune empathie suscitée mais peut être est-ce le but. L'écriture m'a dérangée tout du long, très très difficile pour moi de trouver des points positifs, je suis passée peut être à côté.

Le chemin de l’enfer quotidien doit bien ressembler à ce que décrit l’héroïne, pour moi ça ressemblait à l’enfer littéraire.

 

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